[http://www.lmsoft.com/] Hypnotisable ou non ? Cela dépend du corps calleux Date de création : 27 août 2004 La sensibilité à l'hypnose varie considérablement d'un sujet à l'autre. Certains sont totalement réfractaires tandis que d'autres se laissent plutôt facilement convaincre. Certes, le savoir-faire de l'hypnotiseur entrent en ligne de compte, mais la réceptivité de l'hypnotisé joue aussi un grand rôle et une étude de neuro-imagerie indique que la taille du corps calleux interviendrait en tant que substratum anatomique pour expliquer le succès variable des manoeuvres d'hypnose. Deux groupes de sujets volontaires sains, tous droitiers, ont été soigneusement constitués en fonction de leur réponse à la technique d'hypnose, en s'aidant de deux échelles standardisées. Les participants ont ensuite été soumis à un entraînement destiné à développer l'analgésie par hypnose pour mieux contrôler la douleur induite lors d'un test au froid. Seuls les sujets hautement hypnotisables qui sont capables d'éliminer toute perception douloureuse ont été finalement inclus dans l'étude. Ces sujets se distinguent des autres, difficilement hypnotisables, par des capacités d'attention et d'inhibition nettement plus efficientes. L'IRM révèle, en outre, chez eux, un corps calleux plus volumineux, tout au moins au niveau du bec, où la différence intergroupe atteints +31, 8 %( p<0,003). Or, le corps calleux est une région cérébrale qui est largement impliquée dans l'allocation des fonctions supérieures telles l'attention ou encore le transfert interhémisphérique de l'attention entre les cortex préfrontaux. Il ne serait donc pas étonnant que sa taille soit plus élevée chez les sujets hautement hypnotisables, notamment par rapport à ceux qui ne répondent guère à l'hypnose. Cette forme de psychothérapie a-t-elle trouvé son substratum organique ? L'étude est séduisante, mais ses résultats doivent être reproduits par d'autres équipes avant de conclure. Dr Philippe Tellier Horton JE et coll. : “Increased anterior corpus callosum size associated positively with hypnotizability and the ability to control pain.” Brain 2004; 127: 1741-1747.
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